Urbanisée mais pas trop, la presqu’île du Cap-Ferrat, située entre Villefranche-sur-Mer et Beaulieu-sur-Mer, se prête à une balade agréable en empruntant le sentier des Douaniers qui fait tout le tour de la presqu’île.
Le Cap-Ferrat, un environnement privilégié
Je ne pouvais que me laisser tenter par le sentier des Douaniers, d’une longueur de 6 km auquel on peut ajouter une petite boucle de 3 km, qui fait le tour de la presqu’île du Cap-Ferrat, décrite comme l’un des plus beaux cadres de la Côte d’Azur.
Effectivement, le sentier serpente à travers les rochers, domine en permanence la Grande Bleue, surplombe de petites criques aux parois déchiquetées et offre des perspectives incroyables : lorsque le temps est suffisamment dégagé, on peut même apercevoir la Corse !
Qui plus est, comme l’itinéraire forme une boucle, il permet de clore la balade par un petit café ou un chocolat chaud dans la petite ville de Saint-Jean-Cap-Ferrat ou face au port en écoutant le cliquetis des mâts…
Vraiment le cadre est très chouette… sauf que…
Au Cap-Ferrat, le promeneur est promené…
Je dois être naïve mais je m’attendais à un sentier sauvage au beau milieu de la nature… Il n’en est rien…
Non seulement, le sentier est tellement bien aménagé que j’ai eu l’impression de me retrouver sur le parcours des habitués de la promenade dominicale digestive, mais en plus pas question de faire un pas en dehors de la voie toute tracée… D’un côté la falaise et la mer, et de l’autre, un espèce de grillage immonde…
Ce grillage, accompagné d’un nombre conséquent de caméras de vidéosurveillance, est destiné à protéger le territoire et à préserver l’intimité des propriétaires de petites maisonnettes d’une valeur comprenant au moins 6 zéros !… Ces propriétés coiffent le sommet de la presqu’île du Cap-Ferrat comme autrefois le château du seigneur dominait la colline, le promeneur promené étant « condamné » à rester au pied de la presqu’île…
Cette sensation d’être parqué en bas m’a vraiment rappelé le Moyen-Âge : autre temps… même monde ?… J’ai détesté…
Et encore j’y suis allée hors-saison : j’ai donc eu libre accès à toutes les plages… En haute saison, c’est une tout autre histoire : soit c’est la plage publique, soit il faut être prêt à payer le prix (fort) pour jouir d’un matelas et d’un parasol sur une plage privée…
Du coup, je ne peux pas m’empêcher de me demander : les merveilles de la Nature seront-elles un jour exclusivement réservées à une élite qui, grâce à un compte en banque plus que gras, s’approprient petit à petit des bouts de Nature, soi-disant dans le but de les préserver, un prétexte qui ne sert qu’à soulager leur conscience et auquel elle est seule à croire…
Perso j’achèterais bien le Mont-Blanc… 😉
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