Un coup de pouce, c’est une décision en commun… Dans mon précédent article sur l’orphelinat de Fianarantsoa, j’avais évoqué le fait que j’avais envie de filer un petit coup de pouce sur place en fonction des besoins les plus urgents.
Une fois à l’orphelinat, j’ai donc posé la question directement à Paul et Voola car ce sont eux qui étaient les mieux placés pour savoir de quoi les enfants avaient le plus besoin.
En effet, toute la difficulté quand on veut aider loin de chez soi des personnes ayant des conditions de vie et une culture différentes des nôtres, c’est d’accepter que ce qu’on pense être le mieux pour eux n’est pas forcément ce dont ils ont le plus besoin.
Quand on a envie d’aider, il ne peut nullement être question d’exporter nos idées, notre mode de vie, notre façon de pensée : tout ce qui fait notre culture d’occidentaux, on ne l’emmène pas dans notre valise, on le laisse chez nous, et je pense que cela est vrai quel que soit le pays dans lequel on va.
L’écoute et l’échange priment et on a autant à apprendre qu’à donner en restant ouvert à d’autres façons de penser…
Paul et Voola ont immédiatement évoqué le manque de couvertures pour les lits des enfants. Je les comprends vu le froid qu’il peut faire à Fianarantsoa et vu l’humidité qui règne dans l’orphelinat…
Une petite virée en ville a donc été décidée pour effectuer ces achats de première nécessité.
L’achat des couvertures
Un achat réfléchi
Quand nous avons parlé avec Paul et Voola d’acheter des couvertures pour les enfants, moi dans ma petite tête, j’imaginais aller dans un magasin vendant des articles pour la maison pour y faire l’acquisition de couvertures toutes neuves !
Comme je vous le disais juste avant, je raisonnais avec mon mode de pensée d’occidentale… En fait, Paul et Voola avait une façon différente d’envisager cet achat : eux trouvaient que c’était tout aussi bien d’acheter des couvertures d’occasion car le coût était moindre. Pourtant je leur avais bien dit que j’étais prête à acheter des couvertures neuves mais ils ont estimé que ce n’était pas nécessaire. Bien évidemment, je les ai laissés décider car il n’était pas question pour moi d’interférer dans leur façon de penser.
Le « marché aux puces »
Nous avons donc acheté le nombre de couvertures nécessaires dans ce que j’appellerais le « marché aux puces » des vêtements et du linge de maison.
J’ai attendu dans la voiture pendant que Voola choisissait et négociait le prix des couvertures. Elle m’avait demandé de rester dans la voiture pour éviter que les vendeurs ne gonflent les prix en voyant une « vazaha » débarquer.
Couvertures et duvets ont été chargés dans la voiture puis installés dans les lits des enfants sitôt de retour à la maison. Nous ne ramenions pas des jouets de notre virée en ville, et pourtant les enfants étaient ravis ! Encore une fois les sourires sur leur visage m’ont émue bien plus que je n’aurais pu l’imaginer…
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