Mabul est une petite île au large de Semporna qui, contrairement à Sipadan ou à Sibuan, offre des possibilités d’hébergements mais qui est également habitée par des familles de pêcheurs malais.
Le village de pêcheurs malais : une vie précaire…
En arrivant sur Mabul, il est tout à fait possible de se balader sur l’île même si on ne compte pas y passer la nuit. En traversant le village de pêcheurs, je suis frappée par :
- l’enchevêtrement de bicoques sur pilotis, toutes de bois et de taule, extrêmement vétustes, qui semblent tenir debout comme par miracle…
- le nombre de familles entassées les unes sur les autres, vivant apparemment dans des conditions plus que précaires…
- la ribambelle de gamins : il y en a partout, ils jouent avec 3 fois rien, courent pieds nus au milieu de détritus, de carcasses rouillées et autres objets non identifiés…
Et pourtant, malgré le manque de ressources évident, les habitants sont souriants, les enfants viennent vers moi avec des «smile» grands jusqu’aux oreilles. Ce qu’ils adorent par dessus tout ? être pris en photo et se regarder après dans sur l’écran de l’appareil : j’adore être ainsi éclaboussée par ces éclats de rire enfantins !
Le hic c’est que si je voulais je pourrais passer l’après-midi à les prendre en photo. Pour eux, c’est un jeu sans fin ! Tous veulent être pris en photo 1, 2, 3, 5 ou 10 fois !… Ils sont fiers de prendre la pose !
Un petit village qui résiste encore à l’envahisseur, mais pour combien de temps ?…
Sur Mabul se sont implantés des resorts de luxe, enfin quand je dis sur Mabul, je devrais plutôt dire sur la mer turquoise entourant Mabul… En effet, les personnes à l’origine du projet ont certainement estimé qu’une trop grande proximité avec la réalité des locaux gâcherait la vision idyllique vendue sur papier glacée à leurs clients.
Résultat, les locaux sont «laissés» sur leur banc de sable avec une vue lointaine sur un luxe auquel ils ne goûteront jamais tandis que la classe touristique d’élite jouissent des plaisirs liés à une île aux allures de paradis avec le moins de contact possible avec la réalité…
À l’avenir, d’autres resorts verront-ils le jour sur cette île sans prendre en compte les besoins des locaux qui sont pourtant ici chez eux ?… D’ailleurs, depuis 2007, les villas sur l’eau ont peut-être déjà poussé comme des champignons…
Sur Mabul, l’autre alternative à ce resort haut-de-gamme est une guesthouse façon backpackers gérée par Uncle Chang. Le confort est assez sommaire mais apparemment, il y règne une ambiance sympathique et bon enfant !
Comme j’étais de passage pour la journée sur Mabul, je n’ai pas pu entrer en contact avec la population locale qui, malheureusement, me semble servir uniquement de toile de fond à une industrie touristique qui a bien compris les juteux bénéfices à se faire en jouant sur la demande croissante des touristes pour des décors de rêve, des décors d’îles du bout du monde…
Les fonds marins de Mabul
Je n’ai pas plongé à Mabul mais j’avais la ferme intention, comme à Sipadan, de faire du snorkeling, de barboter en compagnie des poissons, de contempler la vie marine derrière mes hublots…
Le hic, c’est qu’à marée basse, autour de Mabul, il n’y a pas grand chose…
J’ai bien essayé de m’éloigner du rivage mais comme j’ai fait chou blanc, déçue, j’ai finalement rebroussé chemin pour regarder les étoiles de mer consteller le fond sablonneux…
Mabul est à mon sens une île sympathique pour passer un agréable après-midi plage, baignade et aller à la rencontre des enfants, mais quand on n’est pas plongeur, on risque vite de tourner en rond…
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