Petit détour à la découverte de la fabrication des feuilles de riz au Cambodge, dans la campagne de Battambang… Il y a quelque temps, j’avais évoqué dans un article les activités principales de l’artisanat local qu’on peut observer dans la campagne de Battambang :
- la fabrication des feuilles de riz
Et si j’avais consacré un article aux 3 premières activités, je n’avais pas encore pris le temps de vous parler de la 4ème activité : la fabrication des feuilles de riz, vous savez, c’est cette très fine « pâte » qui entoure les nems et les rouleaux de printemps.
Bien sûr nous n’en connaissons bien souvent que l’apparence sous laquelle nous les trouvons en supermarché, à savoir un paquet de feuilles « sèches » dans un packaging prêt à la vente. mais bien souvent on ignore totalement que ces feuilles de riz sont le résultat d’un dur labeur en famille…
La fabrication des feuilles de riz au Cambodge en 3 étapes
Étape 1 : l’obtention de la pâte
Pour réaliser des feuilles de riz, il faut avant toute chose faire de la pâte. celle-ci s’obtient en diluant, broyant, mixant du riz avec de l’eau et du sel dans une grande cuve.
Il faut compter une mesure de riz pour 2 mesures d’eau.
Cette pâte est filtrée puis laissée à reposer.
Étape 2 : la cuisson des feuilles de riz au Cambodge
Les femmes prélèvent une petite quantité de pâte. Elles l’étalent en un tour de main sur une toile tendue au-dessus d’une casserole d’eau chaude et la recouvrent d’un couvercle pendant 15 secondes, temps nécessaire à la cuisson à la vapeur de la feuille de riz.
Cela n’a l’air de rien comme cela mais il faut une sacrée dextérité pour obtenir de belles feuilles de riz, fines et bien rondes !
Étape 3 : la séchage des feuilles de riz au Cambodge
Au bout de 15 secondes, la feuille de riz est récupérée à l’aide d’un tube en bambou.
Puis, elle est tout de suite mise à sécher au soleil pendant quelques heures sur un grand treillis en bambou.
Le saviez-vous ?
Si vous avez déjà acheté des feuilles de riz en supermarché, vous avez sûrement déjà remarqué le curieux quadrillage sur toute la surface de la feuille de riz.
Lorsqu’elles sont fabriquées de manière artisanale comme au Cambodge, c’est le grand treillis en bambou qui crée ces marques quadrillées si caractéristiques, tellement caractéristiques que pour la fabrication de masse, les industriels reproduisent l’effet du treillis en bambou pour avoir un rendu similaire !
La fabrication des feuilles de riz au Cambodge… un rendement bien maigre…
Il faut savoir que pour pouvoir vendre les feuilles de riz sur le marché, les familles travaillent toute la journée dans des conditions plus difficiles qu’il n’y paraît…
En effet, elles sont accroupies ou assises quasiment à même le sol, la tête au-dessus de la vapeur d’eau chaude… Et dans la famille, tout le monde est mis à contribution, même lorsqu’elles sont d’un âge avancé, les vieilles dames participent à la tâche…
Et quand on sait que la fabrication de 100 feuilles de riz au Cambodge rapportent environ 1$, on peut se dire qu’il en faut des feuilles de riz pour pouvoir nourrir une famille tous les jours…
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