Pourquoi Latacunga était une étape de mon voyage en Équateur ? Après les Galapagos, j’avais décidé de passer par Latacunga, non pas pour la ville en elle-même que j’ai détestée pour son absence totale de charme, mais parce que j’avais décidé d’aller faire la randonnée à la lagune de Quilotoa au sud de la Cordillère des Andes occidentale, site réputé incroyable pour ses couleurs (à condition de bénéficier d’une météo clémente).
Comment aller à la lagune de Quilotoa depuis Latacunga ?
L’hôtel Rodelu, où je logeais, m’indique un coût de taxi de 60$ pour aller passer la journée à la lagune de Quilotoa, puis finalement me propose un tarif ferme de 75$… Foutage de gueule ?… Je ne sais pas mais du coup, je me dis que je vais héler un taxi directement dans la rue…
Une tentative… une seconde… aucun taxi ne veut m’emmener !!! Ils n’ont pas envie de travailler ? Ou alors ce trajet-là ne leur plaît pas ??? Me voilà donc dans la rue avec mon sac à dos sans aucun moyen de locomotion… Pas question de renoncer, je veux voir à quoi elle ressemble, moi, la lagune de Quilotoa !
Finalement, après m’en être référé au Lonely Planet, je décide de prendre un taxi pour 1$ jusqu’à la gare routière de Latacunga. Là, je finis par dénicher un bus local qui se rend effectivement à Latacunga. Coût du bus : 2$… J’ai bien compris ou c’est une blague ??? C’est bien ça ! À ce moment-là, mon portefeuille remercie chaleureusement les chauffeurs de taxi qui n’ont pas voulu m’emmener !!!
IL est 9H30, le bus démarre… Heu… le Lonely Planet annonçait un départ en bus à midi… Décidément, ce n’est pas la première fois que ma bible du voyage ne se révèle pas franchement fiable…
Bien évidemment comme c’est un bus local, on ne roule pas très très vite, et contrairement à ce qu’avait annoncé le chauffeur au départ, ce n’est pas 1H15 mais 2H qu’il faut pour gagner la petite localité de Quilotoa !
La lagune de Quilotoa : direction le fond du cratère !
La descente dans la lagune de Quilotoa
Le petit village andin de Quilotoa est au bord du cratère.
Je suis à 3900 m d’altitude, il fait froid, très froid : je me félicite en silence d’être bien équipée : chaussures de marche, tee-shirt Icebreaker, polaire et bonnet. La vue depuis le belvédère est incroyable mais maintenant, la lagune de Quilotoa m’attend, 400 m plus bas !!!
J’entame la descente de la pente vertigineuse sur un chemin de sable et de poussière.
En quelques minutes, mes chaussures et le bas de mon pantalon sont recouverts d’une couleur beige sableuse ! En une petite demi-heure, je gagne facilement le fond du cratère. La couleur bleue-verte de la lagune semble quasiment irréelle : j’ai une chance folle, il fait beau !
Une rencontre improbable au bord de la lagune de Quilotoa
Là, je fais une rencontre assez magique, de celles que seul un voyage permet : des voyageurs qui ont quitté la France depuis… et qui vivent sur les routes de l’Amérique du Sud. Ils ont retapé un bus dans lequel ils vivent et qui leur permet de se déplacer, mais ce bus est aussi le départ d’un projet de promotion de la culture (musique entre autres) à travers l’Amérique du Sud.
La remontée épuisante que je finis à bout de souffle…
C’est pas tout ça mais maintenant que je suis descendue, il va bien falloir que je fasse le chemin en sens inverse… et ça monte raide cette fois ! Ah bien sûr, j’ai l’option « mule » : de jeunes andins, qui ont bien compris que la difficulté de la remontée pour les voyageurs était une aubaine pour gagner un peu d’argent, propose l’ascension jusqu’au village à dos de mule pour un tarif entre 5 et 8$.
Personnellement, j’ai choisi l’option « jambes » car j’ai vraiment envie de réussir cette remontée à pied à plus de 3000 m d’altitude : c’est mon petit challenge à moi ! 😉
Les premières minutes ne me posent guère de problème mais très vite, j’ai beau être sportive, j’ai le souffle court, je suis obligée de m’arrêter plusieurs fois avec cette impression qu’il n’y a plus d’oxygène qui entre dans mes poumons !!! Plusieurs fois, je me demande si je vais arriver en haut… Je peine mais je suis bien décidée à réussir.
L’un des voyageurs CDI rencontré en bas me rejoint et finit la randonnée avec moi. J’arrive en haut, épuisée, en 50 minutes contre 1H annoncée dans le Lonely Planet. Pas peu fière que je suis d’être venue à bout de la lagune de Quilotoa !
Le gars me propose de visiter son bus garé dans le village de Quilotoa et de partager un maté avec lui. J’accepte, je m’attarde… un peu trop… buvant son histoire comme du petit-lait…
Comment j’ai réussi à rater le bus du retour !…
À 14H45, je me rends au départ du bus… HORREUR, le bus est déjà parti alors qu’il ne devait quitter Quilotoa qu’à 15H !!! Et je fais quoi, moi, maintenant ?!! Après quelques minutes de panique, je cherche un moyen de rentrer : pas trop envie de rester à la lagune de Quilotoa pour la nuit, mes affaires étant restées à l’hôtel…
Coup de chance, un pick-up passe par là et me propose :
- soit de m’emmener à Zumbaha où je pourrai attraper un autre bus pour rentrer à Latacunga pour 5$
- soit 10$ pour me ramener à Latacunga
Étant donné la fiabilité des bus, sur ce coup-là, j’opte pour la seconde option !
Malgré une journée chaotique et une fatigue qui se lit sur mon visage, je franchis le seuil de l’hôtel Rodelu heureuse de ma descente au bord de la lagune de Quilotoa et fière de ma remontée !
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cette petite expédition en ma compagnie vous a plu (si c’est le cas, n’hésitez pas à la partager sur les réseaux sociaux, ça me donnera un petit coup de pouce) et que vous reviendrez suivre la suite de mes aventures en Équateur…
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