Comme Sipadan, le seul nom de Sibuan renvoie en écho dans l’imaginaire des voyageurs, plongeurs et snorkelers, des images de bout du monde, des images d’îlots de rêve, des images de joyaux sous-marins, des images de paradis perdu…

Informations pratiques pour l’organisation d’une journée à Sibuan

Si je suis passée par Uncle Chang pour aller à Sipadan, pour me rendre à Sibuan, j’ai opté pour Scuba Junkie, tout aussi réputé pour ce type d’excursions. Tant pour les plongeurs que pour les snorkelers, Scuba Junkie est un organisme sérieux et l’accueil y est très sympathique.

En 2007, le coût d’une journée snorkeling à Sibuan, pique-nique inclus, était de 80 RM par personne (soit 16 €). En 5 ans, vu la flambée des prix dans les parages, je n’ose pas imaginer le coût de cette même excursion…

A noter : il n’existe aucune possibilité de dormir sur l’île.

Au départ de Semporna, il faut compter environ 45 minutes de bateau pour rejoindre Sibuan.

Fillette qui se baigne à Sibuan

Sibuan, des fonds marins qui n’égalent pas Sipadan

Après l’aquarium grandeur nature de Sipadan, Sibuan, a du mal à soutenir la comparaison :

  • Même si je ne me lasserai jamais de regarder les poissons derrière les hublots de mon masque, force est de reconnaître que la densité et la variété des espèces aux abords de l’île sont largement inférieures à celles de Sipadan. Mais je ne suis pas blasée pour autant et je ne nage en pleine extase devant les Nemo dans leurs anémones, les tapis d’oursins aux aiguilles gigantesques, le passage-éclair de quelques tortues, les poissons qui ont comme absorbé toutes les couleurs de l’arc-en-ciel.
  • Les coraux couleur cachet d’aspirine font peine à voir… Est-ce là le signe des premiers ravages du réchauffement climatique, de la pêche intensive et anarchique, des méfaits invisibles d’un tourisme aux vertus destructrices ?…

Je chasse ces pensées de mon esprit pour profiter de la magie de l’instant…

Habitations à Sibuan

Sibuan, une île habitée

Contrairement à Sipadan, des gens vivent sur Sibuan. Oh, ils ne sont pas nombreux mais ils habitent bien là, accrochés tant bien que mal à cette langue de sable blanc…

Enfants à Sibuan

Les uns vivent sur leur embarcation amarrée à quelques mètres de la plage tandis que les autres ont bâti des huttes en palmier tressé, qui semblent tenir sur leurs jambes de bois dans un équilibre précaire…

maison pilotis sibuan

Les questions se bousculent dans ma tête :

  • De quoi vivent-ils ?
  • Où trouvent-ils de l’eau potable ?
  • Quel avenir ont-ils loin de tout et loin de tous sur ce morceau de terre paradisiaquement stérile et infécond ?
  • La pêche est-elle suffisante pour empêcher leur ventre de crier famine ?
  • De quel droit peut-on venir ainsi en tant que voyageurs, plongeurs ou snorkelers, faire irruption dans leur intimité ?…
  • Les plongeurs et snorkelers que nous sommes ne sont-ils pas une espèce invasive, nuisible à la quiétude d’une ethnie ici chez elle ?

Tant de questions qui resteront en suspens car la frontière entre le monde des habitants de Sibuan et le monde des touristes est tel un mur invisible qui ferait avorter toute tentative d’échange…

Bateau-habitation à Sibuan

2 petites filles d’un autre monde

En attendant le retour des plongeurs partis explorer les profondeurs, les snorkelers peuvent débarquer sur l’île. Sous le soleil de plomb, je pars faire le tour de l’île avant de m’installer un peu à l’écart sur ma serviette sur la plage.

En attendant le pique-nique, je sors de mon sac une poignée de ramboutans achetés le matin même sur le marché de Semporna.

Fillette désoeuvrée

Je n’ai pas vu arriver 2 fillettes hautes comme 3 pommes, à la fois curieuses du visage pâle que je suis et timides. Elles s’assoient à côté de moi et me tendent leur petite main frêle pour que je leur donne un ramboutan.
Évidemment, je craque… Elles ont tellement l’air de ne rien avoir, de ne rien connaître d’autre que leur bout d’île…

Les rambutans que je partage avec elles les intriguent… Apparemment elles n’ont jamais goûté ces fruits dotés d’une écorce qui sont à l’Asie ce que le fromage est à la France… Je les aide à les éplucher. J’avoue, j’ai le cœur qui fond devant leur regard attendrissant où pétille une lueur brillante teintée de méfiance…

Sir Soleil au zénith darde ses rayons brûlants sur ma peau qui rougit, incapable de résister à cette ardeur impétueuse. Me voilà obligée de mettre de la crème solaire.
Les 2 fillettes, apparemment bien décidées à imiter les moindres gestes de l’étrangère que je suis, tendent une nouvelle fois leur main pour avoir une noisette de crème. Je les aide à étaler la crème qu’elles mettent maladroitement sur leur visage. Elles ont l’air ravies…

Deux fillettes à Sibuan

C’est à regret que je quitte cette île dont je n’ai fait qu’effleurer la surface et qui m’a prouvée, à travers cette rencontre fugace et ténue, qu’elle avait autre chose à offrir que ses fonds marins…

Aujourd’hui, 5 ans ont passé, et pourtant cette rencontre fugitive reste vivante en moi comme si elle s’était passée hier…

A propos de l'auteur

Salut, moi c’est Nath’, je suis une intermittente du voyage, addict aux grands espaces et à la faune sauvage. Sur mon blog voyage multidestination, j’aide les voyageurs à imaginer leurs prochaines aventures et à construire leur itinéraire. Des guides et des conseils précis pour éviter les stress inutiles… Des avis pour louer une voiture, prendre un billet d’avion pas cher, choisir un hébergement bien situé… La terre sur son 31 t’accompagne dans toutes tes envies de voyages.

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