La randonnée pour les chalets de Clapeyto pourrait être confondue avec la randonnée en boucle pour des chalets, granges et refuge de Furfande, et ce n’est pas Sylvie du blog Randonnées pour petits et grands qui me dira le contraire !
Facilement accessible avec de jeunes enfants, avec différents points d’accès, la randonnée des chalets de Clapeyto permet de découvrir d’authentiques chalets d’alpage perchés dans la montagne, et peut-être bien plus si vous avez autant de chance que moi…
Les chalets de Clapeyto : itinéraire easy pour randonneurs ayant envie de farnienter !
Comme je ne fais pas que des randos à gros dénivelés et que j’aime alterner les journées de longue rando et les randos courtes où je peux traîner pour prendre des photos, ce matin-là, j’ai signé pour les chalets de Clapeyto sans grande conviction. Après les chalets de Furfande, dur dur de soutenir la comparaison !
Et le démarrage de la rando, dans le secteur d’Arvieux, tout à côté de la via ferrata de Pré Premier que je devais tester le lendemain, devait me donner raison : un large boulevard comme je les déteste… L’avantage : aucune difficulté ! Je me console en me disant que là-haut cela sera beau et que je pourrais larver au soleil. Oui oui même si j’ai tendance à ne pas tenir en place, je suis également une professionnelle du « larvage » en montagne : croyez-moi, je sais super bien faire et je suis capable de tenir des heures sans aucun souci du moment que le soleil est de la partie !!!
15 minutes suffisent pour atteindre l’Eychaillon (2142 m d’altitude) à partir du parking (2051 m d’altitude), un plateau somme toute assez encaissé avec quelques granges rénovées.
Suivent ensuite 30 min de montée un peu plus raide mais sur un chemin toujours aussi large. Et là, les chalets de Clapeyto (2307 m d’altitude) sont déjà à vous ! Hors saison, y a pas un chat ! Le sentier chemine à travers la vingtaine de chalets construits en bois de mélèze réputé imputrescible.
Eux… ils ont écourté les prolongations…
Au choix :
- S’arrêter là et pique-niquer
- Jouer les prolongations.
Évidemment comme je suis atteinte du syndrôme des jambes qui me démangent, il a fallu que j’aille explorer au-delà des chalets de Clapeyto ! Et le fait de savoir qu’il y a les lacs Marion, Néal, de Cogour et Favière non loin de là me motive facilement !
L’inconnu, c’est la neige car il reste quand même pas mal de neige plus haut en cette saison… Je pose mon sac pour regarder la carte IGN. Je relève la tête, les yeux posés sur une lointaine butte herbeuse. Je ne fais guère attention aux détails. Les petits sapins perchés sur la butte ne m’alertent pas alors que je suis dans un endroit déserté par les arbres… Connement. Je finis par réaliser. Vous allez vous moquer de moi mais tant pis ! Les petits sapins sont en fait des mouflons !!! 6 ou 7 mouflons. Je n’en avais jamais vu de ma vie. J’ai le cœur qui bat à tout rompre. Oubliés les lacs ! Je monte mon mega-zoom. Mais je suis trop loin pour avoir une photo digne de ce nom. Faut que j’approche. Mais sans les faire fuir. Une occasion pareille, ça ne se rate pas.
L’approche des mouflons
J’avance sur le chemin. Rapidement. Non lentement. Entre les 2 sûrement. Je déclenche pour avoir au moins une photo souvenir. Je sais qu’ils m’ont vue : ils sont en alerte. Ils vont déguerpir, c’est sûr ! Effectivement ça ne manque pas. le pire, c’est que je suis encore trop loin pour voir de quel côté ils foutent le camp. Zut ! Je monte sur la butte, cherchant à détecter un mouvement, un indice. Quelque chose. Mais rien. J’explore les alentours. Frustration.
Je me remets en marche normale. J’arrive au pied dans un espèce de grand cirque, au pied d’une montée où la neige risque de chambouler mes plans d’atteindre les lacs. Quand soudain… Je les vois ! Ils ne sont plus 6 mais 23, 23 superbes mouflons. Cette fois, mes chances d’approcher sont plus fortes : on est dans un cirque, je vais forcément voir de quel côté ils vont partir si l’envie leur prenait de déguerpir une nouvelle fois.
Le vent est dans le bon sens. Ils ne me sentiront pas. J’approche d’abord à 4 pattes puis en rampant. Non non pas de photo de moi dans cette position, n’insistez pas ! L’idée, c’est qu’ils me voient le plus tard possible car cette fois, ils sont occupés à brouter et ne semblent pas avoir détecté ma présence.
Tentative d’approche réussie. Je suis à proximité. Je me relève. Ils me voient. J’ai largement le temps de déclencher. Je ne bouge pas pour ne pas les effrayer. Ils n’apprécient quand même pas trop ma présence et finissent par s’éloigner.
Je me prends pour un chamois et je les suis à distance dans la pente. Moins agile quand même qu’un chamois, je dois reprendre mon souffle car la pente est raide de chez raide ! Nouvelle série de clichés. Avant de les laisser partir plus haut. Là où ils savent que je ne pourrai pas les rejoindre : mes talents de chamois ont leurs limites !
La rencontre avec ces 23 mouflons aura juste enchanté cette journée de rando aux chalets de Clapeyto. J’ai des étoiles filantes plein les yeux. Tant pis pour les lacs. Maintenant je prends l’option « larvage », je vous avais prévenus ! Mmm qu’est-ce que c’est bon… Quelques heures de soleil avant de redescendre pour éviter l’orage menaçant !
Infos rando chalets de Clapeyto
- Accès : Au hameau de Brunissard (commune d’Arvieux), prendre la direction du Camping Le Planet. Traverser le camping et emprunter la piste carrossable jusqu’au parking de Pré-Premier.
- Altitude départ : 2051 m
- Altitude arrivée : 2307 m
- Dénivelé : 300 m
- Durée : 45 min aller, avec de multiples possibilités de jouer les prolongations
- Difficulté : aucune
- Carte IGN Top 25 : 35370T
- Conseil : pour essayer de voir des mouflons ! On m’a confirmé que c’était un coin fréquenté des mouflons : peut-être aurez-vous la même chance que moi ?
Yes. Formidable. J’ai passé une semaine dans un de ces « chalets » du Clapeyto. Sans électricité. C’était en Juin. Comme les toits touchent presque le sol, vers 18h lorsque le soleil ne donnait plus en face de l’entrée, on était obligé de mettre les lampes frontales à l’intérieur du gite alors qu’il faisait grand jour dehors. Mais quel régal des yeux cet endroit. On passait notre temps à la pêche et comme on était des « sportifs » on se tapait la montée toutes les fins d’après-midi, avec les courses et ………….les bières…
Un vrai bonheur.