Arica, le point de chute de la 3ème étape de ma traversée du désert d’Atacama. Arica, à 20 km de la frontière du Pérou. Une grosse ville portuaire de plus de 200 000 habitants. Mais surtout, la porte d’entrée pour :
● le village de Putre,
● le lac Chungara,
● le volcan Parinacota,
● les thermes de Jurasi,
● le salar de Surire,
● les thermes de Polloquere,
● le parc de Las Vicunas…

Bref, Arica s’est imposée d’elle-même comme point d’étape. Arica… Sûrement bruyante. Pas forcément apaisante. Ni ressourçante. Je me trompais…

rue arica chili

Arica : 3 raisons pour lesquelles je pensais ne pas m’y plaire

1/ Peur de l’énorme contraste entre la magie des grands espaces et l’urbanitude d’Arica

Je venais de passer pas mal de temps dans des endroits reculés du désert d’Atacama. Au calme. Séjournant dans de petits villages paumés : Pica, Cariquima… A plus de 3500 m d’altitude. Au milieu de rien. Au milieu d’immenses espaces vierges comme le salar de Huasco. Alors, encore tout imprégnée de la magie de ces paysages grandioses, j’appréhendais vraiment de poser mes valises dans cette ville la plus au nord du Chili.

Devoir passer de la zenitude absolue de paysages envoûtants à l’urbanitude dans toute sa splendeur me stressait un peu… Je craignais que le charme du désert d’Atacama soit rompu sitôt la « porte » de la ville franchie.

chili atacama grands espaces
Alpagas dans l’Atacama

2/ L’agitation urbaine après la fatigue de la route

Partie le matin de Cariquima, je devais arriver à Arica après avoir « avalé » près de 400 km d’une route aussi monotone que la Ruta 5 sous une chaleur écrasante.

Alors 400 km, cela n’a l’air de rien comme ça, mais quand tu enchaînes pas mal de longs trajets avec des variations d’altitude conséquentes, la fatigue commence à se faire sérieusement sentir…

Et lorsque la fatigue est là, il y a des choses peut-être anodines que tu encaisses moins bien qu’en début de voyage :
● le bruit,
● l’agitation,
● un univers moins accueillant de prime abord…

arica désert d'atacama
Arica

3/ Je ne suis pas ville !

Il faut dire ce qui est : je ne suis pas ville. Mais alors pas du tout ! Visiter une ville est rarement source de réjouissance pour moi. Je ne suis pas de celles :
qui choisissent une ville comme destination de vacances
pour qui le must de la découverte est d’aller de ville en ville

Non, je ne suis pas ville. Je suis grands espaces, terres d’immensité et wildlife. C’est ce qui me fait vibrer, ce qui me ressource.

Non, vraiment, je ne suis pas ville. Alors une grande ville comme Arica… J’imaginais déjà le quadrillage de rues impersonnelles. L’impression de chantier permanent. D’agitation perpétuelle et vaine. Les allers et venues robotisés des citadins pressés. Je m’étais déjà fait le film dans ma tête.

Bref j’arrivais aux portes d’Arica, prête à la détester de tout mon cœur !

port arica chili
Port Arica Chili

Pourquoi je suis tombée sous le charme d’Arica

1/ Une douceur de vivre totalement décomplexée

L’ambiance qui règne à Arica est plus proche de celle d’une station balnéaire que d’une ville portuaire. Ce sont sûrement ses grandes plages bordant l’océan Pacifique qui donnent cette impression.

Mais pas que… Il y a un je-ne-sais-quoi de décomplexé et de joyeusement hétéroclite dans celle qui a été surnommée la « ville du printemps éternel ». Pourquoi ? Parce que le soleil est garanti toute l’année ! Il n’y pleut quasiment jamais !

Contrairement à ce que je pensais, il fait « bon vivre » à Arica. Il est agréable de s’y balader, que ce soit côté port, côté plages ou côte rues.

arica chili plage
Plage d’Arica

2/ 1001 facettes surprenantes

Certains voyageurs prétendent qu’Arica est sans grand intérêt… Tout dépend en fait ce qu’on entend par « intérêt » en fait. Ou peut-être que si on ne fait que traverser la ville, l’intérêt ne saute pas aux yeux…
Je ne sais pas… car vraiment j’ai trouvé qu’Arica avait de multiples facettes, un espèce de mélange des genres enthousiasmant.

arica chili marché
Marché d’Arica

Je me suis laissée fasciner par les aspérités de la ville. J’ai adoré l’animation du port. Avec ses lions de mer et ses pélicans. La décontraction de ses plages dorées. Avec les gamins se jetant dans l’eau froide en riant. L’agitation dans le quartier des commerces de pacotilles à 3 francs 6 sous. La vie la nuit sur la place. Avec ses danseurs et skateboarders. Les hôtels abandonnés ou squattés. Avec les vautours faisant le piquet. Les rues. Colorées. Fatiguées. J’ai senti mon cœur se serrer en deviner les vies de labeur et de pauvreté qui taisent leur nom.

vautour arica
Vautour Arica

Passée par toute la palette des émotions, je crois que je me suis laissée surprendre (en bien) par Arica.

arica chili street art

3/ Chasse aux trésors dans les rues d’Arica

Et je ne m’y attendais pas mais la ville cache de nombreuses œuvres de street art. Et le street art, j’adore ! Du coup, j’étais comme une gamine participant à une grande chasse aux trésors, arpentant les rues à la recherche de fresques colorées.

chili arica street art
Street art Arica

J’avais envisagé le pire de l’urbanitude. Arica m’a plu pour son « humanitude » : ce côté terriblement humain qui lui donne un joli supplément d’âme.
Arica.
Insolente de contrastes.
Imparfaitement belle.
Irrésistiblement imparfaite.

Infos pratiques
Mon top 10 des activités gratuites à Arica
Ma bonne adresse pour dormir à Arica

A propos de l'auteur

Salut, moi c’est Nath’, je suis une intermittente du voyage, addict aux grands espaces et à la faune sauvage. Sur mon blog voyage multidestination, j’aide les voyageurs à imaginer leurs prochaines aventures et à construire leur itinéraire. Des guides et des conseils précis pour éviter les stress inutiles… Des avis pour louer une voiture, prendre un billet d’avion pas cher, choisir un hébergement bien situé… La terre sur son 31 t’accompagne dans toutes tes envies de voyages.

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2 Réponses

  1. Sylvie

    Difficile en effet de passer de la nature dans toute sa splendeur à l’agitation d’une grande ville… J’ai parfois ressenti ce sentiment, avec cette impression de magie qui s’évanouit, quand on revient d’une belle rando dans la nature et qu’on se retrouve par exemple dans un bouchon pour rentrer, et où on se fait comme rattraper et happer par la civilisation en quelque sorte… Bref, je suis bien étonnée moi aussi de voir que tu as réussi à apprécier une grande ville comme celle-là ! Comme quoi, toutes les grandes villes ne se ressemblent pas et ne distillent pas la même ambiance… A ce propos, il n’y a pas de problème d’insécurité le soir ? En tout cas merci pour ce partage !

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    • Nath'

      Ah oui tellement les bouchons en rentrant de rando… j’ai déjà connu ça aussi en revenant de randos dans le Mercantour où tu fais genre 1 km en 30 min en arrivant à proximité de Nice juste parce qu’il y a un match de foot !!!
      Pour Arica, je suis la première surprise à avoir apprécié cette grande ville, mais peut-être aussi que de retrouver un peu « d’agitation » après tous ces jours passés loin de tout…
      Pour l’insécurité le soir, je ne l’ai pas ressentie, en même temps je n’ai pas traînée dans d’autres quartiers que celui de mon logement à la nuit tombée.

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