L’oasis de Pica c’est ce genre de paradis imprévu. Improbable. Incroyable. Cela pourrait même être un mirage au cœur du désert d’Atacama, le désert le plus aride du monde. Mais non, ce n’est pas un mirage, c’est un miracle !
A la base, l’oasis de Pica n’était absolument pas prévu au programme de mon voyage au Chili… Forcément car au cours de mes recherches sur les forums, blogs et guides de voyage, je n’en avais jamais entendu parler !
Il faut dire que sorti de San Pedro de Atacama, les infos sont réduites à peau de chagrin. Et en plus, l’oasis de Pica n’est pas le site le plus réputé du Nord du Chili.
Pourtant je te garantis que l’oasis de Pica, c’est comme une parenthèse reposante et enchanteresse au cours d’un road trip éprouvant. Et donc une excellente première étape lors de la traversée du désert d’Atacama vers l’extrême nord du Chili.
Allez, suis-moi, je vais te plonger dans l’ambiance de l’oasis de Pica, t’indiquer où dormir, que faire, quoi voir à Pica. Go !
L’oasis de Pica : c’est quoi ? c’est où ?
Petite définition d’une oasis
Par définition, une oasis c’est une zone de végétation fertile au beau milieu d’un espace désertique, dont l’existence est liée à la présence d’eau. Hé bien l’oasis de Pica, correspond tout à fait à cette définition !
Imagine…
Tout autour de l’oasis de Pica, il n’y a rien. Mais quand je dis rien, c’est rien du tout. En plus cet immense rien dégage une impression inhospitalière au possible. Et à perte de vue.
C’est dire si l’oasis de Pica semble être un « accident » au milieu du désert. En débarquant là, tu te demandes comment l’existence d’un tel havre de vie était possible…
Pica, pas juste une oasis, mais l’oasis de rêve !
L‘oasis de Pica, ce n’est pas juste une oasis, c’est :
● un hameau agréable avec des habitations – et les habitants qui vont avec -, des commerces, des espaces de vie comme il en existe partout dans le monde.
N’empêche je me demande comment ces habitants font pour vivre au milieu de rien ?
● une végétation extrêmement généreuse. Quand je dis extrêmement généreuse c’est parce que ce ne sont pas des arbres « classiques » qui y poussent. Non, ce sont essentiellement des arbres fruitiers. Des manguiers. Des goyaviers. Des citronniers. Des orangers. Par dizaines. Par centaines. Partout dans l’oasis. Des arbres fruitiers si hauts qu’ils semblent vouloir flirter avec le ciel. Des arbres fruitiers croulant de fruits. Des fruits distillant dans l’air un tel parfum que tu te damnerais pour croquer dedans ! Quitte à devoir escalader une clôture ou à grimper dans les branches.
Oui, c’est ça, l’oasis de Pica : un vrai jardin d’Eden. Avec la possibilité de céder à la tentation. De croquer dans le fruit sans être coupable du péché originel ! 😉
Localisation de l’oasis de Pica
Pour que tu puisses situer un peu mieux cet endroit magique dont on parle peu, sache que l’oasis de Pica appartient à la région de Tarapacá, l’une des 16 régions du Chili, environ 1800 km au nord de Santiago.
Pica est à environ 110 km au sud est d’Iquique, capitale de la région de Tarapacá au bord de l’océan Pacifique.
Si tu veux connaître le trajet pour aller à l’oasis de Pica depuis Calama, je t’invite à lire mon article sur la traversée du désert d’Atacama. J’y détaille les routes à prendre.
Où dormir dans l’oasis de Pica ?
Ma première mission en arrivant à l’oasis de Pica après une longue route de 321 km ? Trouver où dormir !
Adresses pas convaincantes…
Bien sûr, j’aurais pu réserver. Mais je ne l’avais pas fait car je voulais me laisser la liberté de choisir un hébergement où je me sentirais bien. J’avais juste repérer et noter quelques adresses d’hébergement. L’une après l’autre, je les raye de mon calepin. Aucune ne me fait une impression de dingue…
Au moment où je suis sur le point de renoncer…
Mais, à croire que le hasard fait bien les choses… Après avoir visité ces adresses décevantes, je réussis à me paumer quelque part dans un endroit improbable de l’oasis. Je suis complètement exténuée par la chaleur harassante et par la route. L’envie de poser ma valise est si forte qu’à ce stade, je suis prête à prendre le prochain hébergement se présentant sur mon chemin.
Les cabanas de Dona Tato : petit paradis dans le paradis !
Une pancarte salvatrice là-bas ? Les cabanas de Dona Tato. Tiens donc. Nom et adresse inconnus au bataillon. Je ne me souviens pas avoir vu mentionné cet hébergement quelque part… Je ne sais pas pourquoi mais je le sens bien cette fois.
Je suis accueillie par une dame qui respire la gentillesse. Elle ne parle pas anglais. Je ne parle pas espagnol. Mais on arrive à se comprendre. Son sourire me fait du bien. Y a des choses comme ça qui ne s’expliquent pas. La propriété m’enchante instantanément. La petite dame me propose un bungalow à l’ombre des goyaviers, des citronniers et des manguiers. Le plus proche de la piscine pour que je puisse en profiter et me reposer. Oui parce qu’il y a aussi une piscine ! Incroyable ! Et elle me dit que je peux même me servir en fruits directement sur l’arbre !…
Ce mélange de simplicité, d’hospitalité, de calme, de gentillesse et de générosité me ferait presque pleurer de bonheur. Les autres bungalows ne semblent pas occupés. A la base, j’avais prévu de me poser une nuit. Je signe immédiatement pour 2 nuits.
J’aurais tellement voulu y rester !
Mais j’aurais pu poser mes valises une semaine sans problème, voire beaucoup plus… Et m’offrir le luxe de ne rien faire au paradis ! 🙂 Ou plutôt, si !
Car si j’étais restée une semaine ou davantage, j’aurais proposé à la petite dame de l’aider dans la fabrication de ses confitures maison. Oui car elle fabrique aussi des confitures avec les fruits de sa propriété. D’ailleurs, le deuxième jour, elle m’a offert un pot de confiture de mangues et un sachet de goyaves et de mangues absolument divines. Crois-moi, on frôle l’extase là ! J’étais au paradis, me voilà presque au 7ème ciel ! lol
La générosité de la petite dame est tout bonnement incroyable. J’en serais presque gênée !
En tout cas, c’est sûr, je ramènerai quelques pots de confiture maison dans ma valise. Histoire d’emporter un petit morceau de paradis avec moi.
Et pour manger et faire ses courses dans l’oasis de Pica ?
Je n’ai pas testé de resto à Pica car je préfère me faire à manger là où je loge. Si tu veux faire comme moi, tu t’en doutes, les options pour faire ses courses dans l’oasis sont limitées. Je te conseille vivement de faire un ravitaillement complet au supermarché Jumbo à Calama avant de prendre la route !
Que faire à Pica ?
Profiter de la piscine des cabanas Dona Tato (si tu loges là 😉
Quiétude à volonté. Soleil. Transats. Eau rafraîchissante. Au milieu des gigantesques manguiers de la propriété.
Prendre le temps sans modération. Etirer les heures. Sans culpabilité. C’est l’effet procuré par l’oasis de Pica.
Faire une cure de fruits tropicaux
Cure vitaminée à volonté. Des fruits avec un goût aussi intense, tu n’es pas prêt-e d’en retrouver de sitôt. Alors profites-en !
A côté, les fruits que tu achètes en supermarché te paraîtront bien bien fades !
Se balader dans le village
Il fait bon se balader dans les petites rues tranquilles de l’oasis de Pica. Faire attention aux détails. Tomber sur des œuvres de street art, même au milieu du désert ! Entrer dans des épiceries improbables.
Se détendre aux bains de Cocha Resbaladero
Les bains de Cocha Resbaladero sont l’attraction phare de l’oasis, aussi bien pour les touristes que pour les locaux. Oui, j’imagine que les sources de divertissement possibles sont limitées pour les habitants de l’oasis…
Bon, c’est un peu trop aménagé à mon goût mais c’est agréable d’aller y passer quelques heures. Si tu y vas, pense à te faufiler dans les grottes dont l’entrée donne sur le bassin. Il y fait frais quand le soleil cogne de toutes ses forces.
Le coût de l’entrée est de 3000 pesos chiliens par personne. Et mieux vaut y aller tôt pour éviter le bain de foule !
Découvrir le salar de Huasco
Situé à 58 km de l’oasis de Pica, le salar de Huasco est une excursion qui peut se faire à la journée en aller-retour depuis Pica.
Ou alors, comme moi, tu inclus le salar de Huasco sur le chemin de l’étape suivante de ta traversée du désert d’Atacama.
Voilà, je t’ai tout dit sur ce petit coin de paradis. Ah non, dernière chose… Tu sais ce que signifie « Pica » ? Cela veut dire « fleur dans le sable ». Un bien joli nom pour ce jardin d’Eden au cœur du désert d’Atacama !
Surprenant en effet ce lieu très « nature » en plein désert ! Je comprends que tu aies apprécié cette parenthèse enchantée… Ta photo du Salar de Huasco est aussi sublime : ça a l’air magique et ça donne envie de découvrir ce lieu ! Merci pour ces bons plans !
Ah Pica, j’aurais tellement aimé y rester plus longtemps. Heu correction, en fait j’aimerais retourner dans quasiment tous les endroits que j’ai découverts au Chili tellement c’était merveilleux…